C’est quoi la chrono-nutrition ?
Contrairement aux régimes restrictifs propagés au cours des années 2000, la chrono-nutrition est un mode d’alimentation qui adapte ce que le sujet mange au rythme de sécrétion hormonale et enzymatique du corps humain (théoriquement), suivant ainsi son horloge biologique et agissant directement sur la digestion et le métabolisme.
Alors, qu’est-ce que la chrono-nutrition au juste ? Comment ce mode alimentaire fonctionne-t-il ? Et est-ce un mode alimentaire intéressant pour une personne qui souhaite perdre du poids ? C’est ce que nous allons expliquer dans cet article.
Sommaire :
Qu’est-ce que la chrono-nutrition ?
La chrono-nutrition consiste à manger de manière variée sans être frustré comme dans le régime restrictif classique. Les repas sont programmés à des heures adaptées. Ces heures correspondent aux moments où le métabolisme et l’organisme sont plus opportuns à l’accueil de ces aliments. En d’autres termes, il s’agit d’un rééquilibrage alimentaire adapté à l’horloge biologique de chacun.
Différentes recherches ont été faites sur :
- La sécrétion enzymatique ;
- La sécrétion hormonale ;
- Le métabolisme ;
- La digestion.
Ces recherches ont orienté le nutritionniste Alain Delabos en 1986 à s’attarder sur le sujet de l’alimentation en fonction de ces paramètres.
Comment marche la chrono-nutrition ?
Tout comme la sécrétion hormonale d’une personne en bon état de santé se fait en différents pics au cours de la journée, la nutrition doit aussi se faire par intervalles. Il faudra alors compter approximativement 4 heures entre chaque repas si vous souhaitez suivre ce régime, et ce, après avoir établi votre morphotype et après avoir fait un bilan sanguin prouvant que vous êtes en bonne santé.
La chrono-nutrition se base sur divers principes. Par exemple, la sécrétion de la lipase, qui est l’enzyme responsable de la dégradation des lipides (graisses), se fait en grande quantité le matin. Il serait donc idéal de saisir l’occasion et d’assurer votre apport en graisses qui sont nécessaires au bon fonctionnement du corps humain. C’est à ce moment de la journée que vous pourrez idéalement consommer du beurre, des œufs, du fromage, etc.
D’autre part, les protéases, qui sont les enzymes responsables de la dégradation des protéines, et l’amylase, qui est responsable de la dégradation de l’amidon, seront sécrétées vers midi. Il s’agit donc de l’heure la plus appropriée, d’après le docteur Alain Delabos, pour un déjeuner fait de féculents et de protéines : viande, poulet, pâtes, riz, etc.
La chrono-nutrition suggère que la sécrétion de l’insuline se fait d’une meilleure manière l’après-midi. C’est donc le bon moment pour prendre un fruit, du chocolat ou n’importe quel aliment sucré, car c’est l’insuline qui régule le taux de sucre dans le sang. Le soir, le taux cortisol baisse et le corps est prêt à se reposer, mieux vaut donc s’orienter vers des aliments rapides et faciles à digérer, tels que du poisson ou des légumes cuits, toujours en suivant les principes de la chrono-nutrition.
Est-ce que la chrono-nutrition est une bonne idée ?
Le principe de la chrono-nutrition remonte à 1986. Depuis que l’idée de la chrono-nutrition a fait son apparition, les choses ont bien changé. Même si le principe de base qui est de manger de manière équilibrée et à des heures fixes permet au corps de se reposer entre les différents repas et de fonctionner de manière optimale au cours d’une journée typique, il faut garder à l’esprit certains points que l’on a actualisés depuis.
Par exemple, lorsqu’une personne n’a pas de problèmes de pancréas, elle n’est pas limitée à une heure fixe pour manger des aliments sucrés, car la sécrétion d’insuline se fera automatiquement en mangeant du sucre, que ce soit à 5h du matin, à 10h ou à 16h. Le second exemple concerne la prise et la perte de poids. Ces deux objectifs dépendent principalement de votre balance énergétique, donc des calories que vous mangez, et non pas du moment où vous les mangez comme cela a été répété à tort durant des années.
Il faudra donc controverser l’idée du « ne mange pas le soir, tu vas grossir » et commencer à réfléchir à l’équilibre entre les apports et les dépenses caloriques en fonction du but prévu, sans oublier le fait que la sécrétion d’enzymes digestives dépend principalement de ce que vous mangez et non l’inverse.